analyse des pollens

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analyse des pollens

Messagepar Tessa » Mar 24 05, 2022 - 8:09 pm

Hello
qui de vous analyse son miel au microscope
quel procédure utilisez vous ?
quelle clef de détermination des pollens utilisez vous
merci
jc

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Re: analyse des pollens

Messagepar norent » Mer 25 05, 2022 - 4:27 pm

Bonne question. Je me demande ce qu'il faut comme microscope. Le Cari a publié/publie pas mal de fiches de pollen ( de mémoire)
Celui qui veut du miel doit avoir le courage d'affronter les abeilles.

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Re: analyse des pollens

Messagepar Tessa » Mer 25 05, 2022 - 7:35 pm

merci
je vais allez voir sur le site du cari
ici j'ai un vieux wild M20 et une camera photo, et pour les pollen il faut un grossissement aux environs de 800-1000 soit un 100* à immersion

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Re: analyse des pollens

Messagepar Tessa » Jeu 26 05, 2022 - 9:32 am

j'ai trouvé cette procédure dans mon pc, ne me demandez pas l'origine , je ne sais plus


2.1. Préparation du miel
Matériel:
- 1 bécher de 50 mL
- eau distillée
- centrifugeuse et tubes pour centrifugeuse
- pipettes pasteur ou cônes de micro pipette
- agitateur magnétique
- lame
- lamelle
- feutre à alcool
- fuschine
- réchaud
- spatule
- microscope
- glycérine (si l’on veut conserver les lames)
Temps:
 15 minutes
Pendant toute la manipulation, un grand soin doit être pris pour éviter toute contamination de pollen étranger, provenant soit des préparations de miel précédentes (des fournitures jetables sont recommandées dans la mesure du possible) ou à partir de grains de pollen dans l'air (fermer les fenêtres).
 Protocole:
1. Peser 10g de miel à 0,1g près dans un bécher (de capacité 50mL). Ajouter 20-30mL d’eau distillée (20°C-40°C) et dissoudre le miel. Si vous avez des tubes à centrifuger de 50mL, utillisez ces tubes, sinon séparez la solution dans plusieurs tubes.
2. Centrifuger cette solution pendant 10min à 1000g. Pipetter le surnageant. Regrouper les culots dans un tube et ajouter 20 mL d’eau distillée pour dissoudre complètement les cristaux de sucre restant. Utiliser une micro-spatule ou une pipette Pasteur pour aller jusqu’au fond du tube à centrifugation. (Préférez les pipettes Pasteur jetables de 1mL pour éviter les contaminations avec d’autres échantillons).
3. Centrifuger pendant 5min à 1000g. Pipeter tout le surnageant. Pour la dernière goutte, placer le tube à l’envers à 45° pour permettre au liquide en excès d’être absorbé par du papier absorbant.
3 bis. Si vous souhaitez garder les lames, vous devez faire ces étapes durant la centrifugation. Porter une plaque chauffante à 40°C pour liquéfier la glycérine (milieu de montage; Kaiser’s Glycerol GelatineTM Merck 1.09242.0100) en la chauffant à moins de 40°C (soit avec une plaque chauffante soit avec un bain marie).
La glycérine peut être utilisée telle quelle ou être colorée en ajoutant quelques gouttes de solution de fuschine basique et éthanol (0,1% w/v) : 0,5 à 1mL de cette solution et 10mL de glycérine.
Utiliser un marqueur indélébile pour réaliser un carré de 22x22mm sur une lame. Placer la lame sur la plaque chauffante (si la lame doit être conservée longtemps, réaliser le carré sur le dos de la lame ou directement sur la plaque chauffante pour éviter que le marquage s’efface et pour éviter une coloration involontaire des grains de pollen).
Si vous ne souhaitez pas conserver vos lames, réalisez une préparation avec de la fuschine et de l’eau.
4. Mélanger complètement le culot à l’aide d’une pipette Pasteur et le transférer avec cette pipette sur la lame. Une petite perte de pollen à ce stade est acceptable puisque la méthode est qualitative.
5. Etaler le culot à l’aide d’une micro-spatule sur la surface marquée de 22x22mm.
Pour un miel très riche ou très pauvre en pollen, la surface peut être trop petite ou trop grande pour permettre une observation facile. Dans de tels cas, il est possible d’étaler le culot sur ​​une surface plus appropriée en dessinant un carré de taille adaptée.
6. Sécher le dépôt à moins de 40°C pour ne pas faire brunir les sucres restants. Réchauffer quelques lamelles (22 × 22 mm ou d'une autre taille selon les cas) sur la plaque chauffante. Prendre une goutte de glycérine, l'appliquer sur la lamelle pour former une grande croix en diagonale. Ce faisant, les grains de pollen resteront dans leur position de séchage lorsque l’on abaissera la lamelle sur le culot séché.
7. Déposer la lamelle sur la lame très lentement pour éviter les bulles d'air. Laisser la préparation sur la plaque de chauffage pendant 5 min pour une répartition uniforme de la glycérine et un gonflement égal des grains de pollen. Ne jamais appliquer la goutte de glycérine directement sur le culot séché.
8. Observer la lame au microscope.
Voir le protocole en Vidéo 
 
Il faut compter au moins 300 grains de pollen pour avoir une estimation de la fréquence relative des types de pollens, et de 500 à 1000 grains de pollen pour la détermination des fréquences relatives (Behm et al., 1996).
L'examen au microscope est réalisé au grossissement le plus approprié pour identifier les différents éléments dans l’échantillon (de x400 à x1000). Après une première vérification générale pour déterminer les principaux types de grains de pollen et leur abondance, les fréquences relatives de chaque type de pollen sont déterminées comme suit :
- Identifier et compter les grains de pollen par groupes de 100, en suivant des lignes parallèles équidistantes de manière uniforme, distribuées d’un bord de la lamelle jusqu’au bord opposé, jusqu'à avoir compté 500 grains. Si les fréquences relatives ne sont pas stabilisées ou si le nombre de 500 grains n'est pas suffisant pour l'interprétation (spectre complexe, pollen sur-représenté, pollen abondant de plantes sans nectar ou d’autres conditions qui peuvent masquer la source réelle du nectar du miel), poursuivre le comptage jusqu’à 1000 en suivant 5 autres lignes parallèles entre les premières.
Pour analyser la lame, la matrice présente en Figure 1 doit être utilisée pour garantir une homogénéité de l’examen. Chaque champ de vision (compter les arrêts) doit être réparti uniformément le long de la ligne, et la distance entre chaque arrêt doit être calculée en fonction de la densité des grains de pollen dans la préparation, et de ​​la taille du champ de vision. Dans le cas d'un miel de très faible teneur en pollen, il peut être nécessaire de compter la ligne complète d’un seul coup.
- Compter les grains de pollen avortés, irréguliers ou cassés s'ils peuvent être identifiés. Noter séparément les grains non identifiables ou non identifiés.
- Noter également séparément les éléments de miellat (HDE), c’est-à-dire les spores fongiques, les hyphes et des algues microscopiques.
- Noter les autres constituants du culot comme la matière cristalline finement granuleuse (Demianowicz, 1963), les levures, les impuretés, la suie, les globules gras, l'amidon, les particules végétales.
- Si le sédiment contient un pourcentage élevé de pollens sur-représentés (comme Myosotis, Castanea ou Eucalyptus), il est recommandé d'effectuer un second comptage en excluant le pollen sur-représenté pour déterminer plus précisément l’abondance relative des autres types de pollens.
 
Cette procédure nécessite une durée variable  en fonction de la complexité du spectre pollinique et de l'expérience de l'analyste (généralement 30 min à 1 h).
 
2.3 Calcul et présentation des résultats
Pour chaque type de pollen, calculer la fréquence relative comme les pourcentages respectifs en fonction du nombre total de grains comptés. Seuls les comptages d’au moins 500 grains devraient être exprimés en pourcentages (Behm et al.,1996).
 
Pour la détermination de l'origine botanique du miel, recalculer la fréquence relative en excluant les pollens des plantes sans nectar. Si un ou plusieurs types de pollen sont surreprésentés ou si d’autres évaluations indiquent que le nectar correspondant n'est pas important (analyse pollinique quantitative, sensoriel, etc), recalculer la fréquence relative en excluant également ces types de pollen.
Les types de pollen doivent être nommés par leurs noms de genre ou d’espèce botanique uniquement lorsqu'ils ont été déterminés de manière fiable au niveau du genre ou de l'espèce, respectivement, ce qui se produit rarement. Dans le cas contraire, une note devrait être ajoutée après le nom scientifique, comme le groupe, la forme ou le type, pour indiquer que le terme est utilisé dans un sens plus large.
 
2.4 Interprétation des résultats
La reconnaissance des pollens demande de l'entrainement. Il existe de nombreuses clés sur internet. 
2.4.1 Origine botanique
La détermination de l'origine d'un miel est basé sur l'abondance du pollen d'une espèce. Cette dernière est très variable suivant l'origine du nectar. 
En général, un miel est considéré comme unifloral si le pollen d'un fleur représente plus de 45% du pollen. On parle de miellat si il y a plus de 3 fois plus d'éléments marqueurs de miellat (HDE) que de fleur (PG).
Le tableau suivant nous montre que les abondances des pollens dans les miels unifloraux sont très variables.
Tableau de l'abondance globale et spécifique en pollens de miels unifloraux (W; Von der Ohe et al 2004)  
Sous représentés en pollen
Potentielement sous représentés
Normalement représentés en pollen
Sur représentés en pollen
Arbutus (8-20%)
Calluna (10-77%)
Erica (>45%)
Castaena (>86%)
carduus (5-25%)
Helianthus (12-92%)
Eryobotrya (>45%)
Eucalyptus (>83%)
Citrus (2-42%)
Rhododendron (15-77%)
Hedysarum (>50%)
Brassica napus (>60%)
Lavandula latifolia (15-42%)
Robinia (7-60%)
 
Phacelia (>60%)
Lavandula x intermedia (1-20%)
Rosmarinus (10-57%)
 
 
Medicago (1-10%)
Thymus (13-68%)
 
 
Taraxacum (5-40%)
Tilia (1-56%)
 
 
Il est donc nécessaire de coupler l'analyse pollinique d'un miel avec des études sensorielles et physico-chimiques. 
2.4.2 L'origine géographique d'un miel


Pour déterminer l'origine géographique d'un miel, il est nécessaire de comparer le spectre pollinique de miel avec le spectre floral de la région.

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Re: analyse des pollens

Messagepar norent » Jeu 26 05, 2022 - 5:16 pm

Whaaaa! Dès que je suis pensionné, je m'y mets!
Celui qui veut du miel doit avoir le courage d'affronter les abeilles.

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Re: analyse des pollens

Messagepar Tessa » Jeu 26 05, 2022 - 6:02 pm

je suis pensionné depuis 9 ans, et j'ai fait plus d'analyse de miel en 1980
donc n'attends pas tu n'auras plus le temps

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Re: analyse des pollens

Messagepar Anono » Jeu 26 05, 2022 - 6:06 pm

:lol: pareil! Ca doit être un boulot de bénédictin! J'admire, mais je suis bien incapable de me lancer dans un tel travail de patience!

A part au CARI, je n'ai jamais entendu parlé de personnes capables de faire ça par ici...

Bon amusement,

Anono
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